samedi 19 août 2017

Kinshasa: nouveau préavis de «grève radicale» des médecins

Dans une déclaration devant la presse vendredi 18 août, le secrétaire exécutif du Syndicat des médecins du Congo (SYMECO) pour la ville de Kinshasa, Dr Ben Bola, dit avoir constaté un échec dans les négociations entre le gouvernement et sa corporation. Pour cette raison, un préavis de grève radicale de six jours a été lancé à dater de ce même vendredi. Parmi les revendications de la corporation, Dr Ben Bola parle de la mécanisation des médecins non payés et l’ajustement de la rémunération des médecins qui doit être indexé à celle des professeurs d’université. Un autre syndicat des médecins de Kinshasa, SYNAMED, avait décidé mardi dernier de durcir la grève que ses affiliés observent depuis la mi-juillet, pour les mêmes revendications. De son côté, l’association pour la défense des droits des patients redoute les conséquences fâcheuse de la grève des médecins des services publics sur les malades. Dans un point de presse tenu vendredi à Kinshasa, la présidente de cette association, Elodie Muzigirwa, a interpelé le gouvernement de la République et le syndicat des médecins, les appelant au sens de responsabilité vis-à-vis des malades et de la population congolaise. Elodie Muzigirwa plaide pour la sauvegarde du droit à la santé des malades: «Ce mouvement de grève nous a privés à nous tous, spécialement, aux malades, de la jouissance d’un droit fondamental, le droit à la santé. Nous avons suivi avec beaucoup de désolation, la tentative de radicalisation de ce mouvement de grève. En deuxième lieu, que les malades internés, quel que soit leur état, ne bénéficieront plus de traitement et pourront recevoir un préavis de trois à quatre jours pour quitter les lieux d’internement respectifs. Les conséquences seraient dramatiques et aux coûts inestimables.» Elle a exhorté les deux parties à faire des concessions en privilégiant la voie du dialogue. «Puissent les deux parties mettre chacune de l’eau dans son vin et privilégier la voie du dialogue en vue d’épargner ainsi les vies humaines», a-t-elle souhaité. Elodie Muzigirwa a profité de cette occasion pour annoncer l’organisation imminente, sur toute l’étendue de la RDC, d’une campagne de sensibilisation sur les droits fondamentaux des patients, consacrés par la Déclaration universelle des droits de l’homme.

RDC : le calendrier électoral sera publié après l’évaluation du processus électoral, selon Norbert Basengezi

Le vice-président de la CENI Norbert Basengezi a affirmé ce vendredi 18 août que le calendrier électoral sera publié après l’évaluation du processus électoral entre les acteurs nationaux et internationaux impliqués. Il répondait à une délégation du mouvement citoyen Debout Congolais bâtissons qui lui a remis un mémorandum exigeant la publication du calendrier électoral. Le vice-président a aussi précisé que l’évaluation du processus aura lieu le 27 Aout à Kananga. « Nous allons évaluer les aspects sécuritaires, juridiques, financiers, politique techniques et logiques. A Partir cette évaluation, nous déroulons notre calendrier. Nous avons besoins de ce consensus et comme l’accord du 31 décembre a voulu qu’on le fasse unanimement, nous allons le faire unanimement à partir de Kananga et ça va booster également le processus de recrutement, de formation et de début d’enrôlement dans les deux provinces. Les restes de toutes les contraintes à suivre feront partie de ce calendrier », affirme Norbert Basengezi. Il fait renseigne que le calendrier sera publié à Kinshasa. Il demande aux d’être « conscientes de tout ce que fait la CENI » au lieu de vouloir faire les choses de façon unilatérale. Debout Congolais bâtissons est mouvement citoyen coordonné par l’ancien secrétaire exécutif de la CIRGIL Alphonse Ntumba Luaba.

RDC: un «Manifeste du citoyen congolais» signé à Paris pour exiger le départ de Joseph Kabila

[Le Président Joseph Kabila à l’aéroport international de N’djili à Kinshasa, le 26/07/2017. Radio Okapi/Ph. John Bompengo] Le Président Joseph Kabila à l’aéroport international de N’djili à Kinshasa, le 26/07/2017. Radio Okapi/Ph. John Bompengo Les organisations de la société civile de la RDC et certains mouvements citoyens ont signé vendredi 18 août à Paris (France) le «Manifeste du citoyen congolais.» Le document prône « des actions pacifiques et non violentes» visant à empêcher le «président Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà du 31 décembre 2017». «Le président Joseph Kabila, dont le mandat a expiré le 19 décembre 2016, exerce le pouvoir en violation manifeste de la constitution de la République démocratique du Congo, et est passible de l’infraction de haute trahison», soutiennent les signataires du manifeste. Ils appellent le peuple congolais à user des moyens pacifiques et non violents pour «faire échec à la tentative du président Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà du 31 décembre 2017.» A cet effet, le document annonce une «grande campagne d’actions pacifiques et non violentes devant mener au retour l’ordre démocratique constitutionnel», sans autres précisions. Les signataires du manifeste citoyen exigent «une transition citoyenne, dont les animateurs seront désignés à la suite d’une concertation nationale ayant pour mission principale d’organiser des élections crédibles, transparentes, ouvertes et libres et qui n’en seront candidats.» Une autre exigence porte sur la libération immédiate et sans condition de prisonniers politiques et d’opinion et la réouverture des médias fermés en RDC.