mardi 22 septembre 2015

Burundi : le grand magasin chinois « T2000 » de Bujumbura ravagé par un incendie

Le feu aurait débuté aux environs de 9h30 du matin et s’est tout de suite répandu à l’immense bâtiment de plein pied. Selon le département de la protection civile, les premiers résultat de l’enquête montrent que l’incendie n’est pas d’origine criminelle. « D’après les témoignages recueillis sur place, c’est un court-circuit qui serait à l’origine de cet incendie, mais la police va effectuer des analyses approfondies », a confié à la télévision privée Renaissance le commissaire de police Antoine Ntemako, directeur général du département de la protection civile.
Les pompiers aidés de la population n’ont pas pu sauver grand-chose. La force de l’incendie a eu raison des efforts des uns et des autres. Mais à part les dégâts matériels importants, il n’y a pas eu de victime à déplorer.
Un coup dur pour l’économie
Situé sur un boulevard très fréquenté du centre-ville et très animé le soir, « T2000 » était devenu incontournable pour les habitants de Bujumbura. Habits, ustensiles de cuisine, produits ménagers, électronique… La diversité des produits vendus, souvent abordables pour les ménages burundais, avait fini par attirer au fil des années une grande clientèle et faire du magasin l’un des plus fréquentés de la capitale.
L’incendie est un nouveau coup dur pour l’économie de Bujumbura, qui souffre déjà beaucoup depuis avril et le début de la crise politique liée au 3e mandat de Pierre Nkurunziza. Sur son compte Twitter, le 1er vice-président de la république, Gaston Sindimwo, a exprimé sa volonté d’encourager les investisseurs.Pompiers sous-équipés
L’incendie de « T2000 » a souligné une nouvelle fois le peu de moyens dont disposent les pompiers burundais. Le directeur général du département de la protection civile le reconnaît lui-même : ses hommes ont dû faire appel à une aide extérieure pour tenter de circonscrire le feu.
« La ville de Bujumbura s’agrandit de jour en jour et nous avons demandé plus de moyens. Aujourd’hui, la Croix-Rouge nous a quand même prêtés ses camions citernes », a précisé le commissaire Antoine Ntemako.
Du bâtiment, il ne reste désormais plus que les murs. À l’intérieur, tout a été carbonisé.
Un événement qui fait écho à un autre drame : l’incendie qui a complètement détruit le marché central de Bujumbura, fin janvier 2013. À l’époque, les pompiers avaient dû se battre deux jours durant pour venir à bout des flammes.

Au Burkina le géneral Diendéré se dit pret à se défendre

Le Premier ministre de la transition Isaac Zida, aux mains des putschistes depuis le coup d'Etat, a été libéré mardi matin. De leur côté, des soldats de l'armée burkinabè, qui soutiennent la transition, sont entrés cette nuit dans Ouagadougou. Ils ont posé un ultimatum aux putschistes qui n'y ont pas répondu. Pour l'heure, les discussions se poursuivent. Ci-dessous, notre direct. Les informations sont données en temps universel (TU), deux heures de moins qu'à Paris.

RDC : c'est au président de décider d'un possible remaniement, affirme Mende

Interrogé lundi sur un possible remaniement du gouvernement après le départ de certains ministres membres de sept partis exclus de la Majorité présidentielle après leur lettre ouverte au chef de l'Etat, le porte-parole du gouvernement affirme qu'il appartient à Joseph Kabila d'en décider.
Au sujet du travail au sein du gouvernement, Lambert Mende affirme que l'exécutif fonctionne sans problème. Selon lui, le chef de l'Etat et le Premier ministre désignent toujours un ministre pour assurer l'intérim d'un ministre absent.​

lundi 21 septembre 2015

Gabriel Kyungu wa Kumwanza privé de sa garde rapprochée

Gabriel Kyungu wa Kumwanza, l’un des initiateurs du G7 qui assume encore les fonctions de président du bureau provisoire de l’Assemblée provinciale du Haut Katanga n’a plus de garde rapprochée depuis quatre jours. Il a affirmé dimanche 20 septembre à Radio Okapi que cette situation le mettait désormais en insécurité.
«Je suis encore en fonction, président du bureau provisoire de l’Assemblée provinciale du haut Katanga. Les commandants qui sont venus ont dit que le chef de l’Etat les a envoyés pour enlever la garde chez moi. Je le dis en face du monde : je remets ma sécurité entre les mains du chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange. C’est lui qui a donné l’ordre qu’on enlève les policiers chez moi. Tout ce qui peut m’arriver, l’opinion doit le savoir», a-t-il affirmé.
Pour lui, cette décision est justifiée par son appartenance au G7, groupe de sept partis exclus de la Majorité au pouvoir qui tient à l’organisation de l’élection présidentielle en 2016 comme le prévoit la constitution.

RDC: André Kalonzo Ilunga, nouveau président provisoire de l'UDPS???

Des frondeurs du principal parti congolais d'opposition en termes de parlementaires, l'Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS), ont désigné dimanche un nouveau président "provisoire", évinçant de la direction du parti son leader historique, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, ont-ils annoncé lundi. Ces cadres et membres de l'UDPS, dont la plupart vivent en exil en Europe ou au Canada, ont organisé un "conclave" à Bruxelles du 18 au 20 septembre qui a clôturé ses travaux dimanche en désignant un président provisoire, "après avoir fait le constat d'une vacance de leadership à la tête du parti, sur base de nombreux éléments et faits".
C'est André Kalonzo Ilunga qui a été désigné à ce poste, ont indiqué les frondeurs dans un communiqué adressé à l'agence Belga.
Ce président provisoire a pour mission de "préparer un congrès extraordinaire du parti" qui aura lieu en novembre prochain.
Les participants ont également accepté, de manière consensuelle, de proposer au congrès extraordinaire la candidature du docteur François Tshipamba Mpuila comme candidat à l'élection présidentielle prévue en 2016 en République démocratique du Congo (RDC) - en principe en novembre -, ajoute le texte.
Dans le rapport final de ce conclave, ces membres de l'UDPS estiment que le parti n'a plus de leadership depuis que M. Tshisekedi a "pris congé" du parti en 2013.
Le vieil opposant historique, 82 ans, séjourne en Belgique depuis août 2014, où il est en "convalescence", selon ses proches.

dimanche 20 septembre 2015

Martin Kobler

   
«La promesse d’une paix durable en République démocratique du Congo n’est pas hors de portée, et nous l’atteindrons », a déclaré dimanche 20 septembre le chef de la Monusco, Martin Kobler, en marge de la célébration de la journée internationale de la paix célébrée le 21 septembre de chaque année.
Dans un communiqué publié à l’occasion de cette journée, il a fait savoir que dans certaines parties de l’Est de la RDC, encore affectées par l’insécurité, « les mamans, les enfants, meurtris par les viols et les violences, ne demandent qu’une seule chose, la paix : la paix pour cultiver les champs, la paix pour aller au marché et la paix pour aller à l’école ».
Depuis plus de deux décennies, l’Est de la RDC fait face à de nombreux conflits armés.
« Ce 21 septembre, jour où des millions de personnes chantent la paix ; faisons que cette paix ne soit pas un vain mot  et que le Congo devienne un havre de paix. Après Goma en 2014, travaillons ensemble pour que « Peace One day » et d’autres évènements soient célébrés dans des villes où la paix est encore un rêve. Transformons ce rêve en réalité et quelle que soit la longueur du chemin à parcourir, nous atteindrons cet objectif », a indiqué Martin Kobler.
Pour restaurer la paix dans l’Est de la RDC, le chef de la Monusco plaide pour un renforcement du partenariat entre les acteurs impliqués dans la lutte contre les groupes armés.  
«Il est essentiel de renforcer le partenariat et la collaboration entre tous les acteurs impliqués dans la lutte contre les groupes armés, et particulièrement la coopération entre les FARDC et la Monusco, en vue d’instaurer une paix durable sur toute l’étendue du territoire de la République démocratique du Congo », a conclu Martin Kobler.
Dans un communiqué publié à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la paix, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a appelé les belligérants à déposer les armes :
« Je demande à tous les belligérants de déposer les armes et d’observer un cessez-le-feu général. Je leur dis : cessez les massacres, cessez les destructions, ouvrez la voie à une paix durable. »

Burkina : situation tendue à Ouagadougou

Des partisans des putschistes ont fait irruption dimanche dans l'hôtel Laïco à Ouagadougou, où les médiateurs devaient finaliser un plan de sortie de crise.Selon notre correspondant sur place, ce sont d’abord des militants du Balai citoyen qui se sont rassemblés aux abords de l’hôtel, où se déroule la médiation internationale devant aboutir à un plan de sortie de crise.
Mais, vite dispersés par des hommes du Régiment de sécurité présidentiel (RSP), ils ont été remplacés par des militants favorables aux putschistes du Conseil national pour la démocratie (CND) de Gilbert DiendéréParmi eux, plusieurs témoins auraient reconnu des militants du Congrès pour la démocratie et le progrès, ancien parti de Blaise Compaoré. Ceux-ci sont ensuite passés à l’action. « Ils ont envahi l’hôtel, c’était violent », a rapporté un journaliste deReuters.
« Ils ont agressé d’anciens membres de l’opposition à leur arrivée. L’un d’eux a dû être exfiltré de la foule par les forces de sécurité », a-t-il ajouté. Plusieurs journalistes ont également été malmenés.
Les ambassadeurs sains et saufs
La plupart des participants à la médiation étaient cependant déjà sur place, dont l’ambassadeur de France à Ouagadougou, Gilles Thibault. « Je suis avec mes collègues, nous allons bien. Nous ne sommes pas pris en otage, nous sommes libres », a-t-il déclaré sur son compte Twitter. L’ambassade des Etats-Unis a elle aussi confirmé que son ambassadeur était sain et sauf.La situation s’est, à la suite de ces événements, tendue de nouveau dans la capitale burkinabè, où des tirs se faisaient entendre en milieu d’après-midi.

Lubumbashi : les policiers ont encerclé l'Eglise que fréquente Kyungu Wa Kumwanza

Un important dispositif policier a été déployé dimanche 20 septembre dans la matinée aux alentours de la basilique Sainte Marie de la commune de la Kenya à Lubumbashi. Selon des témoins, des policiers étaient visibles autour de cette église pendant que Kyungu wa Kumwanza, président de l'Union nationale de fédéralistes du Congo (Unafec), s'y trouvait pour la prière.
Tous les policiers étaient armés. Certains étaient à pieds et d'autres à bord d'un véhicule.
Ils ont quitté la basilique Sainte Marie, après l'avoir encerclée pendant quelques temps.
Kyungu wa Munwanza est sorti quelques temps après de l'Eglise, sous les applaudissements des membres de son parti.
Pour lui, l'objectif de ce déploiement du dispositif des policiers était de l'empêcher de rejoindre le siège de son parti qui se trouve non loin de l'église, car il avait prévu d'y rencontrer ses partisans.
« C'est pendant que j'étais dans l'Eglise que j'ai appris que je suis encerclé pour m'empêcher d'aller au directoire de mon parti, après la messe. Je demande à tout le monde de garder son calme », a affirmé Gabriel Kyungu Wa Kumwanza, à sa sortie de l'église.
Le président de l'Unafec, Kyungu Wa Kumwanza est l'un des leaders du G7, le groupe des 7 partis politiques de la majorité présidentielle qui ont adressé une lettre au président Kabila, pour lui demander le respect de la constitution.​
«Psychose»
Pour sa part, l'inspecteur provincial de la police, le général Jean Bosco Galenga, rejette ces allégations.
Il a indiqué que ses éléments qui passaient aux environs de la basilique ont  trouvé un homme en train d'être agressé par certains jeunes non autrement identifiés. Ils sont donc intervenus pour rétablir l'ordre.
« Nous savions qu'il pouvait y avoir un grand meeting et qu'il pouvait y avoir des débordements. La police qui se plaçait comme dans les usages en cours de chemin a trouvé aux alentours de l'Eglise quelqu'un qui était en train d'être agressé et la police est restée à côté, à cause de cette agitation », a expliqué le général Jean Bosco Galenga.
Il pense que les gens sont dans « une certaine psychose et les interprétations sont faites dans un sens comme dans un autre ».
Le général Jean Bosco Galenda a précisé que la liberté de culte est consacrée dans notre pays et que la police ne peut pas empêcher les gens d'aller prier.​

RDC: l'instabilité institutionnelle risque de perturber le calendrier électoral, selon Thomas Luhaka

L'instabilité institutionnelle, née de la crise que traverse la Majorité présidentielle (MP) ces derniers jours, peut avoir un impact négatif sur le calendrier électoral. Le président du Mouvement de libération du Congo/Libéral, Thomas Luhaka, l'a affirmé dimanche 20 septembre à Radio Okapi.
« Nous avons voulu interpeller la classe politique en disant, il faut qu'on aille aux élections, des élections apaisées, des élections consensuelles, mais l'instabilité institutionnelle peut avoir un impact négatif justement sur le calendrier électoral », a déclaré Thomas Luhaka.
Selon lui, « on veut une chose et son contraire à la fois ».
« On veut aller vite aux élections en même temps on pose des actes qui peuvent affecter ce processus électoral », a fustigé Thomas Luhaka, vice-Premier ministre et ministre de Postes, téléphones et télécommunications et Nouvelles technologies de l'information et de la communication (PTT-NTIC).
Dans un communiqué publié samedi 19 septembre, quelques membres du Gouvernement de cohésion nationale issus de l'opposition ont dénoncé et condamné « le clivage artificiel constaté au sein de la MP et la tentative de déstabilisation politique des institutions du pays ».
« On veut faire croire à l'opinion qu'au sein du Gouvernement il y a deux camps. Entre ceux qui sont [plus] courageux que d'autres, et plus nationaliste et plus patriotes que d'autres qui se sont engagés à défendre la constitution contre un autre groupe supposé être là dans un grand complot pour violer la constitution. Donc, nous avons voulu dénoncer ce clivage artificiel », a fait savoir Thomas Luhaka.
Pour lui, la solution face à cette situation reste le dialogue politique.
Sept partis politiques de la Majorité présidentielle ont, dans une lettre ouverte, appelé le président Kabila à respecter la constitution. La plate-forme de soutien au chef de l'Etat a conclu à l'auto-exclusion de ces frondeurs.
Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, avait souligné que leur départ de la majorité entraîne aussi celui de leurs formations politiques sauf expression d'un point de vue contraire des instances de ces partis.​

RDC : l'Unadef félicite Mwando Nsimba pour son «acte courageux»



Le comité politique national de l'Union nationale des démocrates fédéralistes (Unadef) réitère son soutien  à son président national, le député Charles Mwando Nsimba, un des sept membres du G7 exclus de la majorité présidentielle (MP). Dans une déclaration politique faite samedi 19 septembre à Kinshasa, ce comité le félicite pour son «acte courageux» de quitter son poste de premier vice-président de l'Assemblée nationale.
A l'issue de la réunion du comité politique de l'Unadef, le secrétaire général du parti, Léopold Kilembe Sessa, a déclaré :
«Ce n'est pas facile ! C'est même courageux de laisser un poste aussi  juteux, aussi important, que la première vice-présidence de l'Assemblée nationale et de se consacrer à son idéologie politique. A savoir: restaurer et consolider la démocratie en République démocratique du Congo.»
Il s'est réjoui de constater la cohésion de tous les membres du parti autour de l'acte posé par leur président national.
«Tout le monde approuve et ça va dans ce sens que vous allez voir dans quelques jours différentes démissions des membres du parti (de leurs fonctions dans les institutions publiques)», a annoncé Léopold Kilembe Sessa.
Par sa voix, l'Unadef prend l'engagement solennel d'accompagner le président national Charles Mwando Nsimba dans sa démarche politique pour la consolidation de la démocratie en RDC.
 
L'Unadef dit soutenir  également  tous les partis politiques membres du G7, qui ont érigé leur groupe en plate-forme politique pour défendre le respect de la constitution et l'alternance politique en RDC.
Les membres du G7 avaient adressé lundi dernier une lettre au président Kabila pour demander « le respect absolu » de la constitution, dénonçant également des «manœuvres inavouées » pour ne pas respecter la constitution, imputant à la Majorité une «stratégie suicidaire ».
 
Après leur déclaration, le bureau politique de la MP avait dit constater leur «auto-exclusion», leur demandant d'en tirer les conséquences.​