mercredi 11 novembre 2015

Le Général Zazou, surnom du responsable de la jeunesse de l’Union Nationale des Fédéralistes du Congo (Unafec) dont l’interpellation a été à la base des échauffourées entre la police et les jeunes de l’Unafec à Lubumbashi aurait appréhendé, torturé et séquestré un citoyen au siège de l’Unafec.
Le commissaire provincial de la police du Haut Katanga, le général Jean-Bosco Galenga a fait cette déclaration mardi 10 novembre quelques heures après des incidents qui ont fait de nombreux blessés dans les rangs de l’Unafec.
«Le temps de milice est révolu», a déclaré le général Jean-Bosco Galenga, promettant une politique de « tolérance zéro » pour tout un individu ou groupe d’individus qui s’arrogeraient les prérogatives de la puissance publique.
Jean-Bosco Galenga a par ailleurs reconnu la réquisition, par l’Agence Nationale de Renseignements (ANR) de deux véhicules de l’Unafec.  
«Ces véhicules ont des vitres teintées et roulent sans plaque d’immatriculation», a affirmé le responsable de la police provinciale. Ces automobiles seraient aussi impliquées dans les allégations d’enlèvements sur lesquelles la police enquête en ce moment, a-t-il précisé.
D’après des sources proches de l’Unafec, les services de sécurité auraient lancé un avis de recherche de certains responsables de la Jeunesse du parti Kyumgu wa Kumwanza.  
Après les échauffourées entre jeunes de l’Unafec et éléments de la police, le calme est revenu dans la commune de la Kenya mardi soir, a indiqué Jean-Bosco Galenga.
Une patrouille de la police sillonne alternativement les abords du siège de l’Unafec, renseignent plusieurs sources locales.

RDC: le général Carlos Dos Santos Cruz, chef des casques bleus, quitte la Monusco

Le lieutenant-général Carlos Alberto Dos Santos Cruz quitte la Monusco après deux ans et demi passés à la tête des troupes onusiennes en RDC. Il dit quitter ce pays avec un double sentiment de frustration et de satisfaction pour l’action des casques bleus pour l’avènement d’une paix durable en République démocratique du Congo.
Il s’exprimait mercredi 11 novembre à Kinshasa au cours de sa dernière  conférence hebdomadaire des Nations unies.
«Je pars de la mission avec beaucoup de frustration pour n’avoir pas été en mesure de faire plus pour la peuple congolais. C’était la souffrance et la frustration des populations qui me motivaient au quotidien», a déclaré le commandant des forces de la Monusco.
Le lieutenant général Carlos Alberto Dos Santos Cruz a indiqué que sa seule motivation de venir en RDC a été  la volonté d’aider les plus vulnérables contre les bandes de criminels appelés groupes armés.
Parmi les ponts positifs, il a cité le rétablissement de la paix, qui a permis le relance de certaines activités de développement au Nord-Kivu. Il a évoqué notamment le retour de 25 000 à 30 000 déplacés dans la localité de Pinga, qui était autrefois théâtre de violents affrontements entre l’armée régulière et les miliciens.   
Le lieutenant-général Carlos Alberto Dos Santos Cruz du Brésil avait été nommé commandant des forces de la Mission de stabilisation des Nations unies en République démocratique du Congo par le Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, en mai 2013 pour succéder au général indien Chander Prakash.
Son successeur n’est pas encore connu.